Top articles
-
Une nuit que j'étais...
[C’était la nuit, je ne me souviens plus quand, il y a quelques jours peut-être, des branches à contre-jour sous un lampadaire ; un cadre autour pour créer une image, un sens, mais pas le bon. Mais déjà j’oublie,] Toujours j’oublie, pense à autre chose,...
-
Paper plane
Avion ! Avion ! Et je taillerai la route pour te trouver un brin de muguet Deux tasses de thé et me voilà nerveux Dois-je préciser qu’il s’agit d’English Breakfast ? Un regard vers la terre labourée me rappelle une histoire de fer à repasser Elle serait...
-
...
Survol mélancolique des pavés parisiens, caméra sur des rails, fluidité visuelle pour aboutir à une flânerie automnale au rythme d’une langueur poétique Je ne suis qu’un potentiel cadavre Toujours en mouvement Entr’aperçu dans les miroirs Autoportraits...
-
Il fut un temps, tout est parti de là...
Comme une obscure référence, marquages de piste frôlés par un train, avant le décollage. La translation fut rapide, les celsius ne sont pas tombés, car estivaux comme ces quelques jours. Les semelles perdirent un peu de vent sur les pavés du Pont Charles,...
-
Coup de frein
L’époque est imprécise, mais le train lui est largement antérieur. La vue se panoramise, elle prend du champ, vers l’altitude. Fondu forestier des vecteurs métalliques sous les arbres feuillus ; la translation ne trouvera pas de fin immédiate. Un point...
-
Puisqu'il faut bien se présenter... Alors une petite chanson
Un peu bohème, un peu hippie Fan de Led Zep, fan de Jimi Un peu perdu, un peu rêveur Un brin feignant, mais pas branleur J’secoue ma tête chevelue Je suis le poète inconnu J’porte du lin, les cheveux longs Des jeans troués, l’air vagabond Je me ballade,...
-
Sans laisser de traces
Se rapprocher des murs, toucher les peintures fissurées, les doigts en font tomber quelques écailles, je n'ai pas peur du saturnisme, tout est affaire de texture, le bois des volets craque, il y a du jeu. Derrière mon crâne, comme une idée mêlée de réminiscence,...
-
Stop!
Le battement du miroir a manqué le mouvement, train alarmé, arrêt d'urgence, porte forcée, un saut déjà absorbé par la forêt, un froissement de buisson, événement déjà passé, plus rien, quelques regards perdus, qui cherchent à comprendre, visages relevés...
-
Bleu
Pas besoin de flash ni de surimpression pour saturer la perception, le bleu déjà se fond. Quelques traces de vapeur ou kérozène, peut-être une griffe divine. Retourne la focale, saisit le sol, le sol ! Du contraste, du terrestre, en symétrie décentrée,...
-
.
Les rues sont grises quand je m’exhale du train au petit matin souvent brun de cet hiver proche, enveloppé dans de la laine, j’accrois l’amplitude de mes pas, l’œil aux aguets, toujours en l’air, humant le parfum vicié de la ville qui se réveille dans...
-
Humeur noire
Vient l’envie de relever la tête à la sortie, libérer la pensée qui dort au sommet de l’échine toujours courbée. Alors on s’arrête, roc dans la foule qui toujours s’écoule autour en une vague continue qui parfois bute contre mon corps. Envie malfaisante...
-
........................................
Je m’allonge dans les parcs, je m’exhale des villes Il faudra toujours l’image de la pirogue comme point de départ Une fourrure et un livre de tabac échangés contre de la verroterie, me voilà paré pour le début de l’hiver Plus de rame pour guider la barque...
-
(...)
La fascination pour les buveurs de vodka qui tiennent entre leurs mains grasses le destin de nations entières serait amusante si elle n’était pas pathétique Pas la peine de s’énerver, tout ça se simplifiera ! Voir le béret retiré de la tête maintenant...
-
...
L’inscription dans les statistiques est peut-être prématurée D’aucuns disent qu’il n’est jamais trop tôt. L’incompréhension fait-elle le génie ? L’auteur de ces lignes préfère ne pas savoir (et se repend d’avoir posé la question) La détente des liens...
-
...
Le jour se lève, déjà les jeunes filles s’en vont, avant que la décadence les saisisse en plein envol A un arrêt sur une berge, je croiserai le Loup des steppes, dans un reflet difracté, qui me guidera vers de nouveaux plaisirs. Que Maupassant s’adonne...
-
...
Je me vois parfois comme une silhouette idéalisée et en déséquilibre dans sa marche, sa progression dans le monde, largué au propre comme au figuré, à la recherche de soi, dans un décor vide de champs labourés, fertilisés mais non encore féconds de l’hiver...
-
After work...
Les soirées se font courtes, et pas seulement parce que c’est l’hiver, goût de s’envelopper dans de gros pulls, mais la vie de bureau préfère les vestes cintrées. On tente la résistance à la Machine, mais déjà lorsque l’on s’arrête à l’exhalaison du train...
-
.........................
Musique à la pergola, haleines alcoolisée quand on me parle dans un sabir incompréhensible, plaisir des yeux seulement, malheureusement Alors danse ! Le centre du cercle me met mal à l’aise Et je m’en vais, disparais, pieds nus dans le sable, rire ironique...
-
(...)
Voilà que la Lune s’éclipse sous les volutes de la fumée que j’exhale Cela me rappelle une visite présidentielle, mais passons Pas de pluie d’or, ni de neige dans une chambre d’hôpital, juste un soleil qui fait scintiller le fleuve sur lequel je m’écoule...
-
..............................................
L’ouvrier erre le nez en l’air en plein milieu d’un carrefour A la poursuite d’un rêve emmêlé aux branches d’un arbre A moins qu’il s’agisse d’un câble Piémont subtil, sublime ou superbe : c’est drôle Le bouffon des Carpates Peut-être devrais-je parler...
-
(...)
« Il me faut dix pages de plus ! » Ces quelques mots à contre courant ont perdu tout leur sens une fois dactylographiés Un gâteau chinois dans une boîte carrée Est debout, sur un arbre perché Un amoureux se noie dans son encrier, emporté par les flots...
-
...
Le silence, ce damné silence ! L’imagination inhibée retient les paroles Les affiches collées aux murs scandent les rythmes de divagation des pensées Peut-être un sourire, pour qui, pourquoi ? Le temps tourne, l’incohérence de la discussion hachée par...
-
Fondu?
Vêtu de noir pour s'effacer de la chimie de la pellicule, dans un effet spécial des temps héroïques, comme une envie de disparaître, n'être plus visible. L'oeil se fera distrait au moment de regarder les effets de miroirs et de manches, je ne suis qu'un...
-
Extraction
Jaguar hors de prix filant à travers la campagne (grande) bretonne ou normande, juste le bruit du moteur, fouetté au sang par l’accélérateur perpétuellement enfoncé, silence pesant du conducteur qui ne peut plus jurer de rien concernant son corps en probable...
-
Bribes
« - Te souviens-tu des délires absurdes ? - Oui, vaguement… » Tu connais la dernière ? Les porcs ont des ailes, les chiens sont morts, et c’est la panique à Détroit Le poète visite de friperies à la recherche de chemises psychédéliques et de rencontres...