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Survol mélancolique des pavés parisiens, caméra sur des rails, fluidité visuelle pour aboutir à une flânerie automnale au rythme d’une langueur poétique
Je ne suis qu’un potentiel cadavre
Toujours en mouvement
Entr’aperçu dans les miroirs
Autoportraits furtifs
Plongé dans un état second, une douce torpeur
Exhalé d’une salle obscure
Doucereux retour à la réalité par un éblouissement du soleil de septembre
Embrumé dans le flou artistique, brouillard merveilleux
Et les verres tombent, le réel s’en va
J’arpente de façon aléatoire le pavé des ruelles
A l’affût de mystérieuses chimères, secrètes arcanes
L’air est palpable, m’enveloppe de ses douces effluves
Mer de soie et de satin contre ma peau
Incarnation éolienne d’une féminité vaporeuse et rêvée
Mes pas trébuchants contre un pavé irrégulier
M’emmènent vers Nulle Part
Ma vue se trouble
Mes sens se mélangent, tournis, vertige
Emporté vers un monde meilleur, alternatif, je suis bien
Mes rêves, emmêlés dans mes cheveux, me reviennent à l’esprit
Et me font perdre la tête
J’ouvre la bouche, livrant passage au souffle de mon âme