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Publié le par poète_inconnu

 

Les rues sont grises quand je m’exhale du train au petit matin souvent brun de cet hiver proche, enveloppé dans de la laine, j’accrois l’amplitude de mes pas, l’œil aux aguets, toujours en l’air, humant le parfum vicié de la ville qui se réveille dans ses vapeurs de café serré et de caoutchouc chauffé, urine mariné, miasmes concentré entre les couloirs de carrelages blanc sale, les portiques s’ouvrent, se ferment, les regards ne se croisent même plus, plongés dans les pensées qui s’enchaînent comme le flux des gens pressés, prisonniers de leur mouvement perpétuel, surtout ne pas perdre de temps, et se consacrer à sa propre production de valeur.

Publié dans Scribouillages

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