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Publié le par poète_inconnu

 

Je me vois parfois comme une silhouette idéalisée et en déséquilibre dans sa marche, sa progression dans le monde, largué au propre comme au figuré, à la recherche de soi, dans un décor vide de champs labourés, fertilisés mais non encore féconds de l’hiver inachevé, se retourner pour voir derrière soi ne permet pas de voir dans son dos, la focalisation reste interne, pas de narrateur omniscient pour penser à sa place, interpréter ses pensées, pas moyen de trouver un miroir pour se percevoir autrement que par la pensée, le recul et le retour sur soi. La croisée des chemins est proche, même si on fait tout pour l’éviter, détourner le regard, louche à force d’aller voir ailleurs, prendre des chemins de traverse, penser à autre chose, attention toujours tirée vers des viatiques qui ne font que reculer que le moment fatidique du choix du chemin à prendre pour conduire une vie qui sans ce choix inévitable ne sera qu’enchaînement de circonstances n’apportant aucune satisfaction profonde.

Publié dans Scribouillages

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