Nostalgie argentique
Comme une impression transsibérienne, assis dans ce wagon, tablette de métal dépliée devant soi. Papier épais mais vierge, les écrits sinistres ne jaillissent plus. La quête se lancera des rayures, traces et usures projetées sur écran jaunis, quand déjà tout se perd dans l'époque. Goût du matériel, des odeurs, des touchers, et enclenchements à maîtriser par un bon geste, juste avant le déclic. On pointe les brulûres de cigarettes, on en a encore le goût, on sait que derrière, l'humain s'agite, soulève, pose, et huile la mécanique, regard acéré par l'expérience. Cependant, on s'endort quand même, assis sur le velours rouge, sans penser à mal, mais c'était peut-être la dernière fois...