Un bout...
Les noyaux d’abricots ne poussent pas dans les éviers
Je me dois d’oublier la fille récemment rencontrée
L’inaccessible a toujours plus d’attrait
Je débarquerai, largué par le dernier roulis de la pirogue échouée sur la berge
Evidemment, j’oublierai mon revolver
Ne me restera plus qu’à me cacher derrière mon chapeau
Mais je n’irai pas au marché
De toute façon, je dois m’alléger
Toujours trop de gras et d’huile accumulés
Traire une vache de Bufflonne
Je m’accroupirai dessous, et fonderai une ville
Mais personne n’y viendra, car je n’avais pas de frère
Et donc aucun mérite
Le train pourra transporter une guitare et une machine à écrire
Restons archaïques !
Peut-être parviendrais-je à me hisser sur une barricade, histoire de m’offrir une belle mort
Voilà le Nord, j’aperçois un ring sous un beffroi
Passez-moi un masque et un manteau !
Le nain est encore vivant, c’est que je n’ai pas encore agi
Elément indispensable à la flottaison sur la pirogue, une guitare
Comment n’y ai-je pas pensé plus tôt
Pourtant, l’œuvre était soit disant déjà en gestation
L’essentiel réside dans la perte de la perte d’équilibre, penché en bord de scène, agrippé au pied de microphone, dessers ta cravate, laisse toi respirer, et chante, hurle, fait chanter la foule, avant de tomber
Le jour se lève, déjà les jeunes filles s’en vont, avant que la décadence les saisisse en plein envol
Je pleurerai sur les roses fanées
Malheureusement mon cadavre sera laid, plus laid encore que mon corps vivant
Je préfère ne pas m’interroger sur l’identité des pleureuses
Redressé, je suis toujours au milieu de l’onde, le rhum ne m’aura permis qu’une translation provisoire, et pas assez lointaine
Insatisfaction et frustration face à la prostituée pourtant payée
L’alcool, peut-être, les scrupules probablement surtout
Elle n’a cependant pas ménagé ses efforts
Œil fixé sur le velours rouge de l’ascenseur qui mène vers une sortie trop rapide
L’explication passera en une ellipse
Les vecteurs transportent même les corps
Encore un exemple de l’esprit cartésien qui toujours, même embrumé par des vapeurs de toute nature, raisonne, même erroné, perturbé par un esprit rond qui dépasse du carré
Je ne suis jamais vraiment rentré dans les maths, toujours une pièce non imbriquée
Je me cogne aux tréteaux
Et manque une représentation théâtrale
Pause bucolique du train, rêve de braquage
« Vous allez où ? »
« Je rentre chez moi… »