Sur ma pirogue...
A un arrêt sur une berge, je croiserai le Loup des steppes, dans un reflet difracté, qui me guidera vers de nouveaux plaisirs.
Que Maupassant s’adonne à la visite de maisons closes va-t-il m’inciter à faire de même ?
Je ne fais pas de plan, et ignore quoi faire
Il se peut que l’introspection intrinsèque à la croisée des chemins me revienne en pleine gueule un de ces jours
Les éventuels arrêts lorsque que le courant me fera échouer me verront peut-être balancer devant une public clairsemé, rare et rétif, toujours la même séquence d’accords, qui pourtant ne me lassera pas
Mais je ne jouerai pas de mon chapeau
Je dois me trouver un endroit solitaire afin d’y pratiquer le souffle et l’inspiration harmonique dans déranger personne
L’imagination liée à ce moment de la pirogue est toujours en noir et blanc, la bichromie idéale, pour le caractère de mes rêves
Quand je lis le mot improvisation, je pense à une séquence de violons, hiver allegro
Esquisse, forcément des coups de pinceau fin, tenu du bout des doigts
Peut-être une scansion rythmique à rajouter dans l’écoulement continu des bribes qui jamais ne trouvent de fin/d’achèvement
Le clapotis de l’eau, une vague échouée sur les berges de galets, ou un souvenir récurrent, duquel on essaye de s’échapper dans la formation de sa psyché
Et j tenterai l’expression par l’oral, transmission des écrits par la parole scandée dans les vents, peut-être que le zéphyr portera ma voix
Mes exhalaisons seront ma voie vers les cieux, la Lune, mais j’ai oublié comment nager
Le décor se fera naïf par la myopie, bientôt je pourrai peindre
Pas d’automutilation, même si la tentation peut être grande, parfois, je me dois de rester entier, même détraqué
La confusion se fait abîme, je ne peux me raccrocher à rien, voilà que les toiles et œuvres se confondent, plus de certitudes sur les provenances
Je cherche des formes, des couleurs auxquelles me raccrocher, mais abandonne et me laisse porter, non sans délice
L’abstraction soviétique/russe fera passer de la couleur sur les images
Facilité à s’isoler par l’écriture, les alentours, n’existent que sous mon regard/sous la volonté de mon regard
Malgré l’interdit, des souvenirs photographiques subsisteront