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Publié le par AL

Enfourcher la bicyclette décatie, tracer un chemin sinueux sur des routes campagnardes cabossées

Regardant le ciel, je risque la chute à tout moment ; puis je m’arrête au bord d’un terrain vague

Allongé dans l’herbe, un brin entre les dents, un vieux livre dans les mains, le bonheur est là, tout proche

J’imagine le caban marin troué de balles, sang jaillissant des trous de laine, oui !, le cadavre chevelu

Le coton revient, chassant la laine

Contre-jour du soleil baignant les cheveux de la femme traversant la rue américaine

Dans le fond, un fast-food ; la maîtrise du contre-jour exprime le génie pictural

Une vieille chaise de bois, Rimbaud, Baudelaire ou Mallarmé, un café, une cigarette, cinq carreaux de chocolat très noir, le tout rêvé sur un balcon, petit espace de sérénité perché sur une façade d’un immeuble/boulevard Haussmannien

Le pas des bottes sur le comptoir du bar malfamé, gros plan sonore et visuel impressionné sur pellicule bi-chromique

Mes vers solitaires ne trouvent pas de public

Et l’enregistrement sur clef alors ?

Publié dans Scribouillages

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