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Publié le par AL

Hier soir, j’ai mangé une tomate

Le vent caresse l’herbe comme ta main dans mes cheveux

Dommage que tu ne puisses pas y marcher

Une femme dit à son chien : « regarde mes veines ! »

Elles sont saillantes, en effet

Je manifeste une prédilection pour la digression imaginative sempiternellement auto-centrée

Un combattant  se gratte le nez ; le poète a l’index bleu ; le chanteur se meurt dans sa baignoire

« Je vais m’embarquer sur des formules bateaux »

Il y a des taches bleues sur les chemises

Un barbu examine de la pellicule : « C’est nul ! On recommence ! »

C’est le fils du prêcheur !

Le désordre revient, immuable, comme la ritournelle de la danse des chevaliers

Vivent les gnous !

Publié dans Scribouillages

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